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"Une soirée suffit à Milly pour réaliser que les relations humaines et les histoires entre hommes et femmes ne variaient pas d'Est en Ouest."

1867. Après un voyage quelque peu éprouvant, Milly, 19 ans, débarque à Tolstoy (oui oui !) dans le Montana pour y être institutrice, elle y est accueillie par Belvadara Johanson, la femme de l’épicier avec laquelle elle aura par la suite quelques démêlés. Entreprendre seule le périple vers l’ouest, traverser des territoires sauvages, révèle d’emblée une jeune femme déterminée et indépendante. Elle a quitté sa famille, ses amis et une promesse d’avenir confortable non pour s’enrichir mais en quête d’aventure et de liberté, mais aussi pour fuir l’esprit conformiste et étriqué de l’est : elle s’apercevra très vite que Belvadara incarne tout ce à quoi elle voulait échapper ! Rayonnante, pétillante, aimable et jolie de surcroît, Milly ne tarde pas à se faire des amis mais elle a à peine le temps de débuter une liaison que l’élu de son cœur se fait tuer d’une balle perdue en pleine rue. Les ennuis arriveront lorsque Josh, un garçon de 17 ans, orphelin et vivant avec son frère qui est un bandit, souhaite fréquenter l’école. Les crimes de son frère éclaboussent sa réputation : il effraie autant les enfants que leurs parents et en premier lieu bien sûr Belvadara qui fera tout pour l’exclure des cours.

On entre très vite dans ce roman, Milly et Belvadara sont des personnages que l’on connaît d’avance : on pense à Ma sorcière bien aimée pour l’une et Madame Oleson pour l’autre !! La vie de pionniers constitue la toile de fond du roman, Wild girl est avant tout un roman d’amour et d’amitié dans ce contexte très précis et il faut le dire, très bien rendu ! Par le biais de ces personnages, l’auteur s’exprime sur des thèmes comme la liberté, la justice, le féminisme, l’amour et c’est plutôt intéressant et engagé. Une lecture facile, distrayante, les événements s’enchaînent assez rapidement, un bon roman de divertissement, qui explore vraiment toute la gamme des sentiments et qui devrait sans peine trouver son public, peut-être davantage auprès des filles d’ailleurs !

 (Fabienne)